L’univers de la nutraceutique fourmille de produits à base de plantes ou préparation de plantes. Phytothérapie, aromathérapie ou encore gemmothérapie, autant de « disciplines » dans lesquelles les plantes sont à l’honneur. Coup de projecteur sur l’ingrédient phare des compléments alimentaires …
Phytothérapie, aromathérapie et gemmothérapie : différents usages des plantes dans les compléments alimentaires.
La phytothérapie : une discipline qui englobe une multitude de produits et d’applications à base de plantes.
La phytothérapie est basée sur l’utilisation des plantes, parties de plantes et formes dérivées de plantes.
Ainsi, la phytothérapie regroupe :
- Les plantes médicinales inscrites à la Pharmacopée,
- Les préparations pharmaceutiques réalisées en pharmacie,
- Les produits officinaux divisés,
- Les médicaments à base de plantes, et
- Les compléments alimentaires.
D’ailleurs, les plantes ont la côte dans les compléments alimentaires ! En effet, 64 % des compléments contiennent au moins une plante(1). Cela représente 63 % du chiffre d’affaires des compléments alimentaires en 2017(1).
Leur emploi dans les compléments alimentaires est réglementé et encadré par le décret n°2006-352 et l’arrêté du 24 juin 2014.
Voir : Le marché des compléments alimentaires en 2021 : décryptage.
L’aromathérapie : les huiles essentielles pour exprimer le pouvoir des plantes.
Concernant l’aromathérapie, elle est une branche de la phytothérapie et utilise les huiles essentielles. Ces dernières sont définies comme des substances odorantes volatiles produites par certaines plantes. Elles peuvent être extraites sous forme liquide par distillation à la vapeur d’eau ou à sec ainsi que mécaniquement par pressage à froid(2).
Les principales huiles essentielles commercialisées (en volume) sont : le tea tree, le ravintsara, la lavande, la menthe poivrée et la gaulthérie. La vente des deux premières a été boostée en partie par le contexte lié à la pandémie du Covid-19(3). Ainsi, le marché des huiles essentielles représente 206 millions d’euros en pharmacie et parapharmacie en 2020(3). D’ailleurs les huiles essentielles se hissent à la 4ème place des compléments alimentaires les plus consommés (27 %), après les vitamines et minéraux, les produits de la ruche et les omégas 3, 6, 9 (4).
Chez Nutra Skills, nous sommes en mesure de disperser les huiles essentielles et les macérats pour les proposer sous forme sèche (poudre comprimés et gélules), qui représente 70 à 80% du marché.
Ce savoir-faire d’imprégnation est très technique, les quantités d’actifs possibles à mettre en œuvre sont dépendantes de chaque formulation.
La gemmothérapie : aux prémices de son développement, les végétaux dévoilent déjà leurs bénéfices santé.
Tout comme l’aromathérapie, la gemmothérapie fait partie intégrante de la phytothérapie. La gemmothérapie repose sur des produits à base de tissus embryonnaires de végétaux : bourgeons, jeunes pousses et radicelles.
Moins connue du grand public, la vente de produits de gemmothérapie s’élève en 2020 à 3,3 millions d’euros en pharmacie et parapharmacie(3). Parmi les plantes les plus vendues, le cassis arrive en tête avec sa caractéristique « amplificateur de l’effet des autres bourgeons ». Il est suivi par : le figuier, l’aubépine et le tilleul.
Quelle perception des consommateurs de l’usage des plantes dans les compléments alimentaires ?
Aujourd’hui, le consommateur est de plus en plus méfiant vis-à-vis des traitements médicamenteux et recherche donc des alternatives plus « douces ».
Le recours aux plantes est une réponse à cette quête du consommateur. De plus, l’aspect « naturel » des produits de santé est un critère important pour 80 % des consommateurs(4). La présence de plantes dans les compléments alimentaires est synonyme de naturalité pour le consommateur. Ainsi, les solutions « végétales » sont perçues comme « plus douces » et « naturelles ».
Aussi, l’utilisation de plantes renvoie à une approche plus « traditionnelle voire ancestrale » de la médecine, qui a fait ses preuves, et rassure ainsi le consommateur.
L’intérêt du consommateur pour les plantes dans les compléments alimentaires n’est pas près de s’essouffler au regard de l’usage de « nouvelles » plantes « tendances », comme le CBD ou les plantes ayurvédiques avec l’ashwagandha.
Voir : Le CBD au cœur des actualités.
Comment innover avec des plantes dans les compléments alimentaires ?
Pour se démarquer avec l’une des matières premières la plus utilisée du marché, la technicité est de mise, en particulier sur l’étape d’extraction. Le but est de garantir la conservation des actifs et in fine l’efficacité des extraits.
Aussi, concernant les procédés d’extraction, l’innovation passe par des processus plus « vert » comme:
- Le choix des solvants : eau, éthanol voire CO2 supercritique,
- L’optimisation des process : réduction de la consommation énergétique,
- La valorisation des déchets ou l’upcycling
Autre levier d’innovation, le sourcing des ingrédients et cela se traduit par :
- Une labellisation bio : un vecteur de confiance pour le consommateur de compléments et aussi,
- La relocalisation du sourcing : à contre-courant de l’engouement pour le « local », il s’agit ici de respecter le biotope originel de la plante afin de garantir la qualité des extraits. Cette démarche nécessite d’éduquer le consommateur et d’adopter une communication transparente.
Voir : Compléments alimentaires innovants : les clés de la réussite.
Les plantes dans les complémentaires alimentaires sont incontournables, et ce quelle que soit leur forme ! Elles apportent une réponse à de nombreux consommateurs en quête de produits de santé naturels. Malgré leur usage ancestral, les plantes restent un ingrédient « tendance », et les fournisseurs de compléments alimentaires ont encore plusieurs pistes à explorer pour révéler tous leurs bienfaits.